19 septembre 2017

Enclencher

Il m'a dit si souvent que pour enclencher le changement, il fallait parfois se faire un peu violence, sortir de sa zone de confort : poser l'acte d'abord, et s'obliger à en accompagner les suites. Plutôt que de vouloir toujours prévoir, calculer, garantir, au risque de l'immobilisme chronique, et dans une illusion de maîtrise fréquemment démentie par la vie elle-même.

Une pensée ici pour mon amie Marion, qui se lance aujourd'hui même dans une formation exigeante et prestigieuse, à un âge de la vie où d'autres renoncent tranquillement.

Dans la fragilité actuelle de ma situation, je ne prétends pas encore à quelque chose de si radical. Mais je cherche, dans la mesure de mon possible.

J'ai annulé mon inscription au yoga, qui me caresse dans le sens du poil : lenteur, introspection, pour m'inscrire dans une salle de sport - un grand moment comique au début, exotique même : dans une salle qui pue la sueur et le caoutchouc, j'ai eu mon moment d'étrangeté : mais qu'est-ce que je fous là ??? Au milieu des baraqués qui vont enchaîner avec du sport de combat et de petites nanas sèches et musclées qui doivent avoir la moitié de mon âge ?

Et puis, j'ai eu un vrai plaisir à bouger, une certaine fierté à en sortir trempée mais ravie. Bonus : une détente délicieuse après, un tonus augmenté les jours suivants. Banco : je me suis engagée pour l'année. Avec une formule qui me permet de varier les cours et les horaires, pour n'avoir aucune excuse ! Et si j'arrive à tenir dans le temps... le sport de combat pourrait être la prochaine étape.

Et j'ai commencé un cours de chant - bien sûr, je chante, juste, depuis des années. Mais je fredonne, ne porte pas ma voix - je sens bien la puissance possible, mais je ne sais pas, je n'ose pas, comme dirait Barbara. Prof super, qui a parfaitement compris ma demande et repéré immédiatement ce qu'il y avait à travailler. Me conseillant de l'ouvrir davantage. Ma bouche. Je suis assez d'accord... ;-)